français
Accueil du site > Espéranto-France > Organisation > Historique de l’association

Historique de l’association

1898–1914 : de la création au congrès de Paris

C’est en 1898 que fut fondée la Société pour la propagation de l’espéranto (SPPE). L’initiative venait de Louis de Beaufront, le premier en France à avoir assuré la diffusion de l’espéranto et qui fut certainement moins bien inspiré par la suite. C’est le brillant mathématicien Carlo Bourlet qui marque la vie et l’influence de l’association à ses débuts.

L’association, devenue en 1903 la Société française pour la propagation de l’espéranto (SFPE) pour bénéficier d’appuis officiels, organise en 1905 le premier congrès mondial d’espéranto à Boulogne-sur-Mer (Universala Kongreso).

Le 10<sup class="typo_exposants">e</sup> congrès mondial à Paris n 1914
 - Dès l’année suivante sont fondés à Paris, mais avec vocation internationale :

  • le « Centra Oficejo », chargé entre autres de l’organisation de congrès annuels ;
  • le « Comité linguistique », qui allait devenir l’Académie d’espéranto ; et
  • à la suite du mécénat de Hachette, plusieurs maisons d’édition, qui commencent à doter l’espéranto d’une riche culture littéraire grâce à des traductions et des œuvres originales.

L’association souffre alors de quelques querelles internes et subit les contrecoups de la crise de l’Ido. Cependant, avec le nouveau président Théophile Cart depuis 1908 et la création de la revue Franca Esperantisto et le congrès de Lyon en 1911, la SFPE continue à prospérer.

Elle prépare le congrès mondial de Paris, qui devait être un évènement grandiose. Mais la date de son inauguration coïncide avec celle de l’éclatement de la Première Guerre mondiale qui marque un frein pour la diffusion de l’espéranto.

L’entre-deux-guerres

Entre les deux guerres, malgré l’échec de la proposition faite à la SDN de reconnaissance officielle de l’espéranto — échec imputable à l’attitude de la délégation française et de son ministre Léon Bérard —, l’association renait très vite et atteint une reconnaissance officielle dans plusieurs domaines.

Elle se développe en particulier grâce à la radio et à l’autorisation d’enseigner la langue internationale dans les écoles. Les manifestations les plus brillantes sont l’organisation du congrès mondial de Paris en 1932 et l’organisation en 1937 d’une conférence internationale à Paris intitulée « L’espéranto dans la vie moderne » à laquelle participent plusieurs ministres.

Pendant la Seconde Guerre mondiale et l’occupation nazie, les dirigeants de l’association continuent à se réunir secrètement.

1945–2000 : l’Union française pour l’espéranto

Depuis 1945, le mouvement s’est reformé sous le sigle d’Union française pour l’espéranto (UFE), association qui, malgré l’absence de soutien officiel et la concurrence économique de l’anglais, a beaucoup contribué à développer la pratique de l’espéranto et à faire connaitre les avantages d’une langue internationale neutre et apte à être utilisée en toutes circonstances, aussi bien par des hommes de lettres que par des politiques ou des scientifiques.

L'association entretient es liens avec l'UNESCO
 - On trouve alors l’UFE dans une commission pour nouer les premiers contacts avec l’Unesco en 1952 et pour promouvoir l’édition de livres (Assimil, Marabout, Que sais-je ?, Grand dictionnaire français-espéranto, etc.).

Il faut citer certaines dates marquantes dont :

  • 1952 : l’acquisition du château de Grésillon (Maison culturelle de l’espéranto) ;
  • 1950 et 1957 : l’organisation des congrès mondiaux de Paris et de Marseille ;
  • 1973 : l’acquisition du siège de l’UFE, rue de la Cerisaie à Paris ;
  • 1977 : l’organisation de l’IJK (congrès mondial des jeunes) à Poitiers, la création de la troupe théâtrale TESPA, la création du musée de Gray ;
  • 1986 : la création du centre La Kvinpetalo à Bouresse ; et
  • 1998 : l’organisation du congrès mondial de Montpellier, qui réunit plus de 3 300 congressistes de 65 pays.

Aujourd’hui : Espéranto-France

En 2000, l’association devient Espéranto-France et lance le magazine Le Monde de l’espéranto qui remplace Franca Esperantisto. Espéranto-France entend actuellement promouvoir des contacts et des contrats de coopération avec les associations régionales et spécialisées.

Espéranto-France mène campagne, sous le signe de la diversité linguistique et de la valeur propédeutique de l’espéranto, auprès des politiques, des parlementaires, des ministères, des associations de défense des langues nationales, pour la reconnaissance et la promotion de l’espéranto.

En 2005, avec SAT-Amikaro, Espéranto-France a organisé à Boulogne-sur-Mer la rencontre internationale de Boulogne 2005 à l’occasion du centenaire du premier congrès mondial et prépare d’autres rencontres interassociatives.

Article de Claude Longue-Épée, d’après des articles d’Hervé Gonin, président d’Espéranto-France de 1975 à 1979 et rédacteur de Franca Esperantisto.