30. L’espéranto est-il une langue sexiste ?
On apprend que le féminin se construit en ajoutant le suffixe -in- à la racine du mot masculin, mais il est possible à partir de l’adjectif « ina » (féminin) de construire le mot « malina » (masculin).
Il existe également des suffixes non officiels : -iĉ- pour les êtres de sexe masculin et -ip- pour les personnes non binaires .
Mais il convient de préciser qu’il ne s’agit pas ici de genre grammatical : il n’y a en espéranto ni masculin, ni féminin, ni neutre.
Pour ce qui est de la construction des mots « familiaux » (père et mère, frère et sœur, oncle et tante, etc.), le choix d’une seule racine pour simplifier l’apprentissage est justement un avantage pour la mémoire des locuteurs non européens.
L’utilisation de la racine « patr », « frat » et « onkl » pour les deux sexes, avec l’habitude, n’est pas plus dérangeant que de dire en français cousin/cousine, frangin/frangine, alors qu’un Allemand verra une prédominance féminine dans kuzo/kuzino par rapport à Vetter/Cousine !
Inversement, les mots edzo/edzino et fraŭlo/fraŭlino sont construits à partir de racines d’abord féminines.
L’espéranto n’est pas parfait, mais il est un bon compromis entre plusieurs grands principes (mémorisation et internationalité des racines).
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