français

Sen familio, d’Hector Malot

Esperanto Aktiv n° 120 - février 2021

Sen familio est la traduction du célèbre roman d’Hector Malot, Sans famille. Michel Fontaine, co-traducteur avec Ana Sonĝanta, nous présente ce livre récemment paru.

JPEG - 138.3 koLe célèbre roman d’Hector Malot (1830-1907) fut édité en 1878. Certes ce n’est pas un auteur majeur dans la littérature française, mais il est remarquable que Sans Famille a eu et continue d’avoir une empreinte internationale, sous des formes très diverses : films, bandes dessinées, feuilletons télévisés, spectacles musicaux. Les plus récentes adaptations ont été annoncées à la Comédie-Française (Théâtre du Vieux-Colombier), et au théâtre de la Croix-Rousse à Lyon – informations livrées avec les précautions qu’exige la crise actuelle liée à la Covid.

L’Association Les Amis d’Hector Malot, qui entretient avec soin la mémoire de l’auteur, a publié sur son site internet un article pour saluer la première traduction en espéranto de Sans Famille.

En effet, après avoir assisté à la projection du film Rémi sans Famille d’Antoine Blossier, avec le célèbre acteur français Daniel Auteuil, en décembre 2018, émus et vivement intéressés, Ana Sonĝanta (Shin Eun Sook) et moi, tous deux membres d’Espéranto-France et d’Espéranto-Bourg-en-Bresse avons décidé de traduire l’œuvre en espéranto, elle pour parfaire son français, et moi pour améliorer l’espéranto. Nous y avons travaillé environ deux heures par jour par Skype pendant environ quinze mois.

Notre entreprise a été soutenue financièrement par Espéranto-Bourg-en-Bresse, Espéranto-Oyonnax (Ain) et du côté coréen par le mouvement des Écoles Libérées, qui s’attache au respect de la personnalité des enfants dans le système coréen, contraignant à l’excès.
La couverture et les différentes vignettes dessinées entre les chapitres sont l’œuvre d’Ana, « multtalenta ».
La graphiste a été choisie en Corée, ainsi que l’imprimeur. Nous avons voulu faire un beau livre, mais un peu oublié le problème du poids (550 grammes), ce qui grève les frais d’envoi, mais donne du plaisir à tenir en main.

Dès la première page de l’œuvre, le lecteur se trouve plongé dans une aventure pleine d’événements, tous plus inattendus les uns que les autres. Dans la France et l’Angleterre d’alors, des conditions de vie miséreuses, des enfants maltraités, loués, vendus, tenus en esclavage, des ouvriers à la peine et sans protection, une justice expéditive, des paysans pauvres, Paris et Londres puantes et malsaines.
Par ce qu’il révèle de l’état de la société d’alors, le livre est un véritable document historique et même géographique, puisque toutes les voies navigables mentionnées existent encore. Deux Hollandais ont d’ailleurs organisé quatre itinéraires pour suivre, à vélo, les traces de Rémi. C’est aussi notre rêve, à Ana et à moi-même d’organiser une tournée sur le modèle de celles organisées par Espéranto-France – qui toucherait les grandes villes concernées, de Bordeaux à Boulogne-sur-Mer, dès que le virus nous aura rendu la liberté.

Vous pouvez également vous adresser à KEA (Korea Esperanto-Asocio) (kea@esperanto.or.kr) ou aux traducteurs : mifonto@gmail.com ou chorokgang@naver.com