Élections européennes et espéranto
Esperanto-aktiv’ : Bonjour, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Esperanto-aktiv’ : Pouvez-vous présenter votre groupe politique ?
Laure : En 2004, des espérantistes de plusieurs pays d’Europe se sont réunis à Strasbourg, près du Parlement européen. Ils ont décidé de mener ensemble une action dans le champ politique pour proposer l’espéranto à l’Union européenne. Ce jour-là naquit la fédération européenne Eŭropo Demokratio Esperanto. Des branches nationales se sont créées dans plusieurs pays d’Europe, dont la France, où la branche nationale s’appelle Europe Démocratie Espéranto. Depuis 2004, Europe Démocratie Espéranto n’a jamais raté un rendez-vous avec les Français. Aux élections européennes, en 2004, en 2009, en 2014, à chaque fois notre parti est là et porte son message. Nous sommes les seuls à parler de la fracture linguistique et sociale qui se creuse entre élite et populations, du fossé des langues qui sépare les peuples et taraude le sentiment d’être européen, de la discrimination basée sur la langue dont est victime la majorité des Européens au mépris de la Déclaration des droits de l’homme.
Marc : EELV défend depuis longtemps une transformation profonde de notre société pour sauver le climat, prendre en compte tous les enjeux écologistes et garantir de nouveaux droits sociaux et démocratiques. La charte des Verts mondiaux affirme la nécessité de changer radicalement les comportements, les valeurs et les manières de produire et vivre.
Esperanto-aktiv’ : En quoi est-ce important pour vous que les pouvoirs publics s’emparent de la question de l’espéranto ?
Laure : L’Union européenne est née d’un rêve magnifique, et malgré les difficultés et les risques d’effondrement qu’elle a traversés, elle tient bon et fonctionne, au moins cahin-caha. Mais les désillusions successives ont alimenté un euroscepticisme généralisé. Nous voulons apporter notre enthousiasme et proposer un trésor, l’espéranto, pour donner une âme au projet européen et donner vie au dialogue direct entre tous les citoyens.
Marc : Aujourd’hui les pouvoirs publics et donc aussi les mouvements politiques ont beaucoup de préjugés et d’ignorance vis-à-vis de l’espéranto en accordant une place importante et officielle au multilinguisme (la réalité c’est plutôt l’anglais). Même EELV a du mal mais a malgré tout accordé une petite place à la langue internationale dans son programme. Utiliser une langue neutre et équitable serait une avancée démocratique et économique.
Esperanto-aktiv’ : Quelles sont les mesures les plus importantes à prendre vis-à-vis de l’espéranto ?
Laure :
- Reconnaître l’espéranto comme langue des instances européennes, en compléments des autres, avec différents usages possibles (langue acceptée pour les embauches, langue pivot de traduction, langue aval de traduction avec compréhension passive...) ;
- Initier à l’école primaire tous les enfants à l’espéranto en tant que première langue étrangère ;
- Mettre en place un enseignement de l’espéranto parmi les autres langues étrangères enseignées au collège et au lycée, pour faciliter et encourager l’apprentissage des autres langues et en particulier celles des pays voisins ;
- Mettre en place des programmes d’échanges basés sur l’espéranto dans les établissements d’enseignement supérieur de l’Union européenne, à l’intention des étudiants, enseignants et apprentis, ainsi que dans le cadre de la formation tout au long de la vie ;
- Créer des médias européens en espéranto, pour permettre la genèse d’une opinion publique à l’échelle européenne, ciment de l’identité européenne, élément fondateur d’une véritable démocratie.
Marc : Au niveau politique, les mouvements favorables à l’équité linguistique sont très rares. EDE en fait partie mais le vote utile fait qu’il n’aura jamais d’élus. J’ai tenté en vain de les dissuader de présenter des bulletins de vote car l’éparpillement des voix accentue la présence de mouvements extrêmes, dangereux pour la cause espérantiste et écologiste. L’espéranto n’est pas la priorité d’EELV mais ce mouvement a toujours œuvré positivement quand cela a été possible. En dehors du vote, le soutien à la campagne pour l’espéranto au bac a ma faveur. Influencer aussi toutes les associations internationales dans leur sein en montrant les qualités de l’espéranto est aussi une bonne mesure malgré les difficultés financières, familiales et personnelles de chacun. Par exemple, les écologistes espérantistes français collaborent avec les écologistes espérantistes mondiaux http://www.verduloj.org dirigé par notre ami allemand Manfred.
Esperanto-aktiv’ : Comment peut-on vous rejoindre ou vous soutenir ?
Laure : Le 26 mai, votez pour notre liste : Espéranto, langue commune équitable pour l’Europe
Dès aujourd’hui, rejoignez-nous.
Rejoignez-nous en ligne :
- le site du parti, e-d-e.fr (notre programme, les actus, comment adhérer, donner... ) ;
- le site de campagne (en construction) europe2019.org ;
- le site des militants et sympathisants actifs dans la campagne europe2019.org/aktiv (les outils : tracts, affichettes...)
- Abonnez-vous à notre page Facebook EuropeDemocratieEsperanto et à notre chaîne Youtube europe2019
Marc : Pour devenir adhérent ou coopérateur sur le site d’EELV et pour s’inscrire à la commission Espéranto Langues d’EELV sur le site. La commission est ouverte même aux personnes extérieures et aux membres des autres partis politiques. Aujourd’hui l’influence de notre commission est relative (par exemple il manque des membres franciliens). Pour un simple contact ou une info, notre adresse courriel est esperanto@eelv.fr.
Espéranto-aktiv’ : Merci à vous deux