Rencontre avec un correcteur bénévole
Esperanto-Aktiv n° 108 - janvier 2020
Espéranto-Aktiv’ : Bonjour Jean-Claude, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Jean-Claude Roy : Espérantiste depuis 32 ans… 1987 ! j’ai appris par le Cours complet rationnel d’espéranto en 12 leçons.
Espéranto-Aktiv’ : Tu es correcteur pour les cours internet ikurso, peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste ?
Jean-Claude Roy : Cela consiste à corriger les devoirs des personnes qui apprennent par les cours DLEK* (cours pour débutants en 10 leçons) et le cours Gerda Malaperis pour les « progresantoj ». C’est du bénévolat bien sûr. Actuellement j’ai compté une cinquantaine de correcteurs bénévoles, 131 élèves pour DLEK, et 44 élèves pour Gerda Malaperis.
- DLEK : Dek LEciona Kurso (cours en dix leçons)
Pour le temps que cela prend, si c’est pour uniquement corriger cela dépend si les élèves travaillent très bien ou moyen ! Si c’est très bien, en 5 minutes c’est fait. Si les exercices présentent beaucoup d’erreurs c’est beaucoup plus compliqué et cela peut prendre une demi-heure par leçon. Il est important de prendre le temps d’expliquer, de donner des informations complémentaires et de conseiller pour que l’élève sente qu’il est soutenu dans sa démarche.
Espéranto-Aktiv’ : Quelles sont les principales qualités nécessaires pour être correcteur ?
Jean-Claude Roy : Le meilleur correcteur n’est pas forcément celui qui a le meilleur niveau en espéranto. Je pense qu’il est important de poser la question de base : pourquoi est-ce que tu te lances dans l’apprentissage ? Ainsi on peut mieux conseiller pour répondre aux besoins. Ce n’est pas seulement corriger mais aussi donner des conseils pour progresser. Assurer un suivi, donner des infos pour que l’élève puisse progresser et avoir une vision inclusive : essayer de voir comment l’élève va se lancer dans la vie espérantiste.
Par exemple, j’ai appris que mon jeune élève Guillaume qui vient juste de finir son cours DLEK est musicien et chanteur avec sa jeune épouse Luce. Donc je lui ai dit que les artistes sont les bienvenus dans notre mouvement. Autre point intéressant et important pour attribuer les correcteurs : la proximité ! En effet Guillaume habite à Amiens et je l’invite à venir dans notre association. Hier mardi 14 janvier, il était avec nous pour la conférence de notre amie canadienne Suzanne, etc.
Espéranto-Aktiv’ : Quel est ton meilleur souvenir en tant que correcteur ?
Jean-Claude Roy : Ce fut récemment d’être correcteur de Helena Verrier, une journaliste de la radio belge RTBF. C’est une personne qui a fait des émissions en faveur de l’espéranto et qui est particulièrement intéressante. Le but pour moi c’est aussi de tisser des liens très positifs et qui permettent à notre mouvement d’aller de l’avant. Donc pour moi la correction n’est qu’un moyen pour engager les élèves à entrer dans le mouvement.
Espéranto-Aktiv’ : Gardes-tu contact avec tes anciens élèves ? Si oui, sais-tu ce qu’ils deviennent après le cours ?
Jean-Claude Roy : Non, peu ou pas de contacts, surtout dû au fait que les élèves peu souvent terminent le cours de premier niveau. D’où l’importance d’épauler, de conseiller et aussi de rencontrer… mais ce n’est pas possible quand les élèves habitent loin de soi. Les contacts réels récents qui se traduisent par un accueil au sein du milieu espérantiste sont plus porteurs. J’espère donc garder des contacts dans la durée avec ces personnes.
Espéranto-Aktiv’ : Comment faire si on souhaite devenir correcteur ?
Jean-Claude Roy : Il est très facile de contacter les administrateurs du cours à partir du site de Espéranto-France et de créer un compte à partir de la page ikurso https://ikurso.esperanto-france.org/