Une boutique en ligne pour Espéranto-France
Espéranto-Aktiv’ n°122 - Avril 2021
Ce mois-ci nous rencontrons Axel Rousseau, qui est à l’origine de la nouvelle boutique en ligne de l’association : https://butiko-esperanto-france.org/
Espéranto-aktiv : Bonjour, Axel, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Axel Rousseau : Bonjour, je m’appelle Axel Rousseau, j’ai 42 ans, je travaille dans l’informatique à Orléans où j’habite. J’ai découvert l’espéranto en 1999 à Lille quand j’étais étudiant. À cette époque, je recherchais une activité qui me sorte de l’ordinaire et de l’ordinateur. Et l’espéranto est idéal pour découvrir plein de nouvelles passions à travers le monde. Néanmoins, cela ne m’a pas tellement sorti de l’ordinateur, car très vite, je me suis investi dans le bénévolat associatif dans différents projets, comme les cours internet https://ikurso.esperanto-france.org/ dont je suis responsable depuis 2003 pour l’association Espéranto-Jeunes puis Espéranto-France. J’ai aussi été responsable de différents projets d’édition, comme Gaston Lagaffe ou Le Petit Spirou qu’Espéranto-Jeunes a édité en 2006 et 2007. Plus récemment, j’ai géré le projet de livre facile Stranga Malapero.
EA : Qu’est ce qui t’a poussé à créer cette boutique en ligne ?
AR : Je pense qu’il est important que les différents projets de l’association soient liés entre eux. Avec les cours en ligne, nous avons d’une part une centaine d’élèves qui vont jusqu’au bout des cours chaque année. D’autre part, l’édition de livres faciles, bandes dessinées, manuels, dictionnaires, met en vente des centaines d’exemplaires de livres qui n’attendent que des acheteurs. La boutique en ligne est le trait d’union logique entre ces deux projets dont je m’occupe déjà. Depuis de nombreuses années, nous éditons un catalogue papier régulièrement, cela nous permet d’avoir la liste des produits que nous proposons à la vente. Il est également possible de commander depuis le site internet de l’association (ou plus exactement depuis l’espace personnel). Mais le catalogue imprimé se périme vite et ne permet pas de connaître l’état du stock, et le système en place sur le site n’est pas facile à prendre en main et ne permet pas d’offrir toutes les fonctionnalités d’une vraie boutique en ligne. Grâce à la nouvelle boutique en ligne, nous pouvons proposer des livres que nous avons au siège de l’association et que nous pouvons expédier immédiatement. Les illustrations et la description de chaque produit permettent au lecteur de mieux voir ce qu’il peut acheter, comme s’il était physiquement au siège à feuilleter les livres qui sont en vente.
EA : Comment s’est déroulée la réalisation de la boutique ?
AR : J’ai essayé plusieurs produits de boutique en ligne et mon choix s’est porté sur l’outil Prestashop, qui est utilisé par un grand nombre de boutiques en ligne. Il est facilement modulable ; on peut ajouter différentes options assez intéressantes et il était présenté comme existant en espéranto. Néanmoins, la traduction en espéranto de l’outil nécessite encore un peu de travail et actuellement le site est uniquement en français. Un gros travail a consisté à réaliser un outil de synchronisation de nos données afin que le stock de la boutique soit systématiquement à jour.
EA : Quelles sont les autres personnes qui ont participé au projet ?
AR : Sur la boutique elle-même, Emmanuelle Richard a fait un très beau travail pour améliorer l’esthétique de la boutique, elle a également passé du temps au siège de l’association pour prendre en photos les couvertures des livres qui manquaient. Un des correcteurs des cours internet, Alain Descarpentries, nous a également beaucoup aidé en rédigeant des descriptions des livres. Mais avec 900 produits disponibles au catalogue, il reste encore pas mal de travail à faire.
Je tiens également à remercier les bénévoles du siège, et plus notamment Susanna Beglaryan, qui s’occupent de la préparation des colis et de leur expédition. Je dois avouer qu’au début, je craignais que cette nouvelle boutique change leurs habitudes et les effraie, mais ils ont su s’approprier ce nouvel outil et sont très réactifs pour l’envoi des colis. Non seulement le changement ne leur fait pas peur, mais ils sont même très heureux de ce nouvel outil qui permet d’augmenter la visibilité de nos ouvrages.
EA : Une boutique d’espéranto en français, ce n’est pas paradoxal ?
AR : J’ai toujours considéré qu’il est nécessaire d’utiliser le français pour se faire connaître. Pour cette boutique, il existe plusieurs raisons d’utiliser le français. D’une part, des débutants qui veulent acheter un manuel ou un dictionnaire ne maîtrisent pas forcément très bien l’espéranto ; certains peuvent même vouloir acheter des livres avant d’avoir la capacité de les lire ; c’est une forme de motivation pour suivre les cours. D’autre part, nous avons des bibliothèques municipales qui peuvent souhaiter nous commander des livres, ou bien des personnes qui veulent offrir un livre, ou encore des collectionneurs. Et enfin, il y a aussi les journalistes ou les politiques qui ne souhaitent pas forcément commander, mais qui pourront ainsi avoir une vitrine de la culture de l’espéranto. Et pour ce dernier public, il est important que les livres soient visibles, mais également correctement présentés.
EA : Quelle est l’aide dont vous avez actuellement besoin ?
AR : Avec cette nouvelle boutique, nous avons une augmentation des ventes et nous avons donc besoin d’aide régulière au siège pour réaliser les colis. Nous manquons de bénévoles qui puissent se rendre à notre siège de Paris Bastille en cette période. D’autre part, il reste encore un grand nombre de livres à décrire en français. Ce sont ces descriptions qui permettent une meilleure visibilité sur les moteurs de recherche. Si vous souhaitez nous aider, n’hésitez pas à contacter : butiko@esperanto-france.org
EA : Merci beaucoup
Dans la même rubrique :