Résolutions de l’UNESCO en faveur de l’espéranto
La Conférence générale de l’UNESCO a adopté à deux reprises, en 1954 puis en 1985, une résolution en faveur de l’espéranto.
Le thème de l’espéranto s’est trouvé à plusieurs reprises à l’ordre du jour de l’Unesco, l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture. Depuis 1954, l’Association universelle d’espéranto (Universala Esperanto-Asocio, UEA), dont le siège est à Rotterdam (Pays-Bas), entretient des relations officielles avec l’Unesco, lui envoie régulièrement des comptes-rendus, et incite ses membres associatifs et ses associations adhérentes à collaborer activement avec l’Unesco pour la réalisation d’objectifs communs.
À deux reprises, la Conférence générale de l’Unesco a adopté une résolution spéciale consacrée à l’espéranto. La résolution de la 8ème Conférence générale (Montevideo, 1954) résulta d’une campagne de plusieurs années coordonnée par l’Association universelle d’espéranto, en particulier par son administrateur Ivo Lapenna. La résolution pour l’année du Jubilé, adoptée par la 23e Conférence générale (Sofia, 1985), fut le fruit d’une collaboration de trente ans et de bons contacts de quelques délégations nationales. Ensemble, les deux résolutions constituent la reconnaissance la plus nette de la valeur de l’espéranto par une importante organisation interétatique.
Bien qu’en 1993, la 27e Conférence générale ait de nouveau débattu de l’espéranto, la résolution en sa faveur proposée par l’Italie n’a pas atteint le stade du vote et est resté un document de travail.
Résolution de 1954
Conférence générale de l’Unesco. Huitième session. Montevideo (Uruguay), 1954.
Résolution adoptée le 10 décembre 1954, en dix-huitième séance plénière.
IV.1.4.422 – La Conférence générale,
Après discussion du rapport du Directeur général sur la pétition internationale en faveur de l’espéranto (8C/PRG/3),
IV.1.4.4221 – Note les résultats obtenus au moyen de l’espéranto dans les échanges intellectuels internationaux et pour le rapprochement des peuples ;
IV.1.4.4222 – Constate que ces résultats correspondent aux buts et idéaux de l’Unesco ;
IV.1.4.4223 – Note que plusieurs États membres se sont déclarés prêts à introduire ou à développer l’enseignement de l’espéranto dans leurs écoles primaires, secondaires ou supérieures, et invite ces États membres à tenir le Directeur général informé des résultats obtenus dans ce domaine ;
IV.1.4.4224 – Autorise le Directeur général à suivre les expériences concernant l’utilisation de l’espéranto pour l’éducation, la science et la culture et à collaborer à cette fin avec l’Association universelle de l’espéranto dans les domaines intéressant les deux organisations.
Résolution de 1985
Conférence générale de l’Unesco. Vingt-troisième session. Sofia (Bulgarie), 1985.
Résolution adoptée le 8 novembre 1985, en trente-sixième séance plénière.
11.11 – Célébration du centenaire de la création de l’espéranto.
La Conférence générale,
Considérant qu’à sa session de 1954, tenue à Montevideo, elle avait, par sa résolution IV.1.4.422-4224, pris note des résultats obtenus au moyen de cette langue internationale qu’est l’espéranto sur le plan des échanges intellectuels internationaux et de la compréhension mutuelle entre les peuples du monde, et reconnu qu’ils allaient dans le sens des objectifs et des idéaux de l’Unesco,
Rappelant que l’espéranto a depuis lors beaucoup progressé en tant qu’instrument de la compréhension mutuelle entre peuples et cultures de pays différents, en pénétrant dans la plupart des régions du monde et la plupart des activités humaines,
Reconnaissant les grandes possibilités qu’offre l’espéranto pour la compréhension internationale et la communication entre peuples de différentes nationalités,
Notant la très importante contribution du mouvement espérantiste, et en particulier de l’Association universelle d’espéranto, à la diffusion d’informations sur les activités de l’Unesco, ainsi que sa participation à ces activités,
Tenant compte du fait qu’en 1987 sera célébré le centenaire de la création de l’espéranto,
1. Présente ses félicitations au mouvement espérantiste à l’occasion de son centième anniversaire ;
2. Prie le Directeur général de continuer à suivre avec attention le développement de l’espéranto comme moyen d’améliorer la compréhension entre nations et cultures différentes ;
3. Invite les États membres à marquer le centenaire de l’espéranto par des dispositions appropriées, déclarations, émissions spéciales de timbres-poste et autres, et à promouvoir l’introduction d’un programme d’études sur le problème des langues et sur l’espéranto dans leurs écoles et leurs établissements d’enseignement supérieur ;
4. Recommande aux organisations internationales non gouvernementales de s’associer à la célébration du centenaire de l’espéranto et d’étudier la possibilité d’utiliser l’espéranto comme moyen de diffuser parmi leurs membres toutes sortes d’informations, y compris sur les activités de l’Unesco.
Retrouvez l’Unesco sur son site Internet : www.unesco.org.
L’association mondiale d’espéranto y est listée parmi les organisations non gouvernementales en partenariat avec l’UNESCO.
Le centenaire de la mort de Ludwik Zamenhof est cité par l’UNESCO parmi les anniversaires à célébrer en 2017.