Commémoration de l’année Zamenhof à l’UNESCO
Esperanto-Aktiv’ n° 85 – décembre 2017
Le 11 décembre s’est cloturée l’Année Zamenhof au siège de l’UNESCO, à Paris, devant quelques centaines d’invités (ONG, fonctionnaires de l’UNESCO, espérantistes, descendants de Zamenhof).
Grâce à la ténacité de la Délégation de Pologne et Son Excellence Krystyna Zurek, au soutien logistique et financier d’Espéranto-France, à la participation des associations UEA (Universala Esperanto-Asocio) et SAT, la cérémonie a pu se tenir à l’UNESCO, en salle II. Le programme était consacré à Mondialisation, Internet et Courrier de l’UNESCO et était illustré par trois intervenants en français et trois en espéranto, avec traduction simultanée en français, anglais et espéranto.
Si l’espéranto s’est imposé face à un grand nombre de langues construites, comme l’a démontré Sébastien Moret de l’Université de Lausanne, ce n’est pas à cause de l’accusatif ou des signes diacritiques, mais bien parce qu’il y avait une idée humaniste et un « inventeur » modeste et humaniste.
Pourtant les obstacles n’ont pas manqué et freinent encore l’expansion de la langue, comme l’a si bien démontré l’historien Jean-Claude Lescure, de l’Université de Cergy-Pontoise, alors que Guilherme Fians, doctorant brésilien à l’université de Manchester, mettait l’accent sur la communauté espérantophone actuelle.
Chuck Smith (États-Unis ), élu « espérantiste de l’année », illustrait les outils modernes de la communication au service de l’espéranto avec une rétrospective ; Huang Yinbao (Trezoro), chef d’entreprise chinois, cheville ouvrière de la parution en espéranto du Courrier de l’UNESCO, à côté des six langues officielles et du portugais, a plaidé pour que les espérantistes s’investissent à fond pour assurer la suite de cette belle aventure.
Retenu par ses obligations, l’ambassadeur d’Italie en Norvège et Islande, Giorgio Novello, lui-même espérantiste, avait enregistré son message-choc.
La Directrice Générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay avait délégué son adjoint à la communication, M. Frank Larue, auquel Stephan MacGill, vice-président de UEA a répondu en anglais.
La surprise est venue aussi d’un message en espéranto de la responsable du programme du Patrimoine de l’Humanité, Mechtild Rossler, espérantiste, alors que l’arrière-petite-fille de Zamenhof, Wanda Zaleski-Zamenhof, faisait ses premières armes en public.
Café et apéritif ont permis des échanges informels devant une exposition d’affiches et de livres qu’ont pu découvrir ceux qui se rendaient à d’autres réunions sur les Droits de l’Homme, les énergies renouvelables, la diversité culturelle ou les langues autochtones.
Retrouvez ici le détail de cette cérémonie.
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