« LA LEGISTO », de Bernhard Schlink
Ce petit livre a déjà été publié en une quarantaine de langues.
En espéranto, c’est le numéro 19 de la série « Mondliteraturo ».
Un jeune garçon de 15 ans, Michael Berg, qui se trouve mal dans la rue à Heidelberg, est soigné par une femme de 36 ans, Hanna Schmitz qui « presque brutalement » prend soin de lui, l’emmène pour le nettoyer. Ils deviennent amants. Il aime son odeur, mêlée à celle du tramway où elle contrôle les billets. Mais quand il l’interroge sur son passé, il semble qu’elle doive « plonger dans un coffre plein de poussière ». Il sait quand même qu’elle est née en Transylvanie, est venue à 17 ans à Berlin pour travailler chez Siemens et est rentrée dans l’armée en 1921. Elle de son côté lui pose des questions sur ce qu’il lit en classe et lui demande de lui faire la lecture. Elle a quelquefois des réactions violentes : quand il lui dit qu’au lycée il doit travailler « comme une bête », elle réplique : « comme une bête, tu ne sais pas ce que c’est que de travailler comme une bête ». Ils projettent une escapade de plusieurs jours à vélo, mais curieusement elle le laisse complètement libre de la préparation, de l’itinéraire : pour une fois elle ne veut s’occuper de rien dit-elle.
Un jour, il éprouve le besoin de la surprendre dans son tramway. Elle est furieuse et disparaît.
Des années plus tard, en tant que membre d’un groupe d’études sur les camps nazis, Michael doit assister à un procès. Hanna est parmi les accusées. Bien des choses vont s’éclairer.
Plus tard, il lui fait passer des livres et des cassettes de ces livres qu’il enregistre pour elle. Un jour il reçoit enfin un court message écrit : « Mon petit, la dernière histoire était vraiment belle ».
Mais le passé se laisse-t-il oublier ?
Ce livre est facile à lire et très prenant.
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