Objectif Japon, l’incroyable voyage de Laura et Benoît
Laura et Benoît, jeune couple trentenaire, ont entrepris le 3 février 2018, pour 18 mois, un voyage autour du monde. Ils sont partis en vélo pour 20 000 km, depuis La Ferrière près de La Roche-sur-Yon, vers le Japon. Ils vont traverser 23 pays en Europe et en Asie en étant hébergés chez l’habitant.
Bonjour, Laura et Benoît, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, donc moi c’est Laura, j’ai 30 ans et je suis née à Orléans. Avant de partir j’étais chauffeur poids lourds.
Bonjour, je suis Benoît, j’ai 31 ans, je suis Vendéen et avant de partir j’étais technicien de maintenance dans le service après-vente de chauffage gaz et la climatisation.
Comment avez-vous découvert l’espéranto ?
Laura : Par Benoît et notre club « Espéranto-Vendée »
Benoît : Comme à l’habitude il faut entendre plusieurs fois parler de quelque chose pour enfin s’y intéresser. J’ai dû pour la première fois en entendre parler sur internet en me disant que c’était pas bête du tout comme idée, puis nous avons hébergé une voyageuse québécoise qui justement parlait espéranto. Nous avions aussi rencontré un couple de Bretons qui parlaient espéranto durant un stage dans le sud de la France.
Pouvez-vous nous dire comment ça s’est passé ?
Pas toujours facile de passer d’une bonne résolution à la pratique. Premièrement nous avions cherché en vain un moyen facile d’apprendre l’espéranto mais nous n’étions pas vraiment des élèves très studieux à l’école, la méthode d’apprentissage direct via un livre ne nous convenait pas vraiment et les sites d’apprentissage qu’on avait trouvés sur le net n’étaient pas très attirants.
Jusqu’au jour où, un an après l’idée de départ, nous avons découvert le site internet Duolingo qui est vraiment ludique et qui convenait très bien à notre façon d’apprendre.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Laura : Je n’ai pas vraiment de meilleur souvenir, tout ce que je vis est magique. Les sourires des gens, leurs encouragements, avec certaines fois juste des pouces levés, quand ils voient que, pour nous, ce n’est pas facile.
Benoît : Pour moi, répondre à cette question n’est forcément pas évident, mais j’ai un très bon souvenir lié à l’espéranto en Chine.
Après 25 heures de train entre Urumqi et Lanzhou, dans lequel nous étions assis car nous n’avions pas eu la possibilité de réserver des places couchées dans le wagon dortoir, en arrivant à la gare de Lanzhou, nous étions un peu perdus sans nos vélos et avec tout ce monde. Nous apprêtant à sortir pour chercher un logement, nous avons eu la grande surprise d’être accueillis par le club d’espéranto local dont on ne savait rien. C’est Trezoro, le rédacteur en chef du Courrier de l’Unesco en espéranto, chez qui nous sommes restés pendant plusieurs jours par la suite, qui les avait prévenus de notre arrivée.
Suite à ça, ils nous ont guidés à un hôtel puis invités à boire le thé traditionnel chez un calligraphe connu. Le soir nous avons mangé tous ensemble dans un grand restaurant dans lequel nous avons goûté beaucoup de spécialités locales.
Les Chinois sont très heureux d’avoir de la visite et nous le rendent très bien.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Laura : Le manque de la famille, c’est dur quand on a un coup de mou, qu’il est midi par exemple et que l’on ne peut pas appeler sa famille car on a 7 heures de décalage. Surtout que je suis devenue tata au mois de juillet, 5 mois après notre départ et qu’il est dur pour moi de ne pas voir ce bout de chou grandir de plus près. Mais quand je le vois, grâce à WhatsApp (super application pour garder contact), faire plein de sourires, ça va beaucoup mieux. J’ai aussi la chance de faire ce voyage avec Benoît qui est toujours là pour moi comme je le suis pour lui.
Benoît : Pour moi les plus grandes difficultés sont les visas et la planification globale du voyage par rapport aux saisons et, bien sûr, le manque des proches.
Avez-vous des conseils à donner à ceux qui voudraient suivre votre exemple ?
Laura : Si vous voulez le faire, foncez, même si vous avez peur de ne pas y arriver, l’important c’est de faire ce que vous voulez. N’écoutez pas les gens négatifs, réalisez vos rêves !
Benoît : Je ne pense pas que nous soyons des exemples, mais Laura a bien résumé le tout, les barrières sont principalement dans la tête.
Tout est possible, il suffit de le vouloir !