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Interview d’Andréa Bertrand, présidente d’Espéranto-Lyon

Espéranto-Aktiv’ n°137 - Avril 2023

Espéranto-Aktiv’ : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Andréa Bertrand : Je suis née à Lyon, où j’ai toujours vécu mais je ne peux parler de moi sans évoquer ma carrière professionnelle qui se résume à un mot : retraite. Sujet brûlant d’actualité que je connais bien puisque j’ai travaillé plus de quarante années dans ce qu’on appelle aujourd’hui la CARSAT, organisme de sécurité sociale qui gère les retraites. Au cours de ces années, j’ai exercé plusieurs métiers et acquis des compétences qui m’ont beaucoup aidée dans ma vie privée.
Je suis divorcée, mère de 3 enfants et grand-mère de 6 petits-enfants, dont 2 moitié cambodgiens, 2 moitié vietnamiens et 2 moitié bretons !

EA : Quand et comment avez-vous appris l’espéranto ?
JPEG - 352.4 koAB : J’ai découvert l’existence de la langue espéranto en 2005 mais j’ai commencé à vraiment l’étudier en 2006 en autodidacte avec le site lernu.net, puis j’ai progressé en participant à des stages de cours d’une semaine en France : au château de Grésillon, à Bouresse, à Sète, à Toulouse et à Plouézec jusqu’en 2008.
Ensuite j’ai participé à des congrès nationaux hors de France (Allemagne, Italie et Espagne), à des U.K. [1] (Pologne, Danemark, France et Corée du Sud). J’ai passé en 2009 l’examen de niveau B2 en Allemagne et en 2011 le niveau C1 au siège de UEA [2] à Rotterdam. Ensuite l’idée de l’enseigner m’est venue et j’ai donc participé à des séminaires destinés aux enseignants de l’espéranto, organisés par Katalin Kováts à Herzberg am Harz, en Allemagne, à Castellaro, en Italie et dans le cadre des stages SES [3] à Nitra, en Slovaquie.

EA : Quelles sont les activités de l’association Espéranto-Lyon ?
AB : L’association est héritière de plus d’un siècle d’activisme espérantiste lyonnais et conserve dans son siège, situé dans le centre de Lyon, de nombreuses revues et livres liés au mouvement. Aujourd’hui elle doit s’adapter à l’évolution de la société, liée d’une part à l’arrivée d’internet et d’autre part à la pandémie Covid, ce qui se traduit par une forte diminution des rencontres culturelles au siège, remplacées par des réunions virtuelles. Toutefois nous conservons la réunion annuelle de décembre, à l’occasion de la « Zamenhofa festo ». Joseph Catil, pilier de l’association, conçoit notre bulletin mensuel, qui informe sur l’agenda de l’association et les activités de ses membres. Nous avons deux secrétaires, Anita Bastrenta et Marc-Olivier Graziani, qui assurent le développement de notre site internet, esperantolyon. De plus l’association collabore aux activités de la section lyonnaise des cheminots espérantistes et à la rencontre mensuelle au KoToPo. Enfin, en septembre nous participons à trois forums des associations (à Lyon, il y en a un par arrondissement) pour présenter la langue espéranto et cette année nous avons repris notre participation au salon Primevère, en février. Nous prenons part à ce salon, qui est l’occasion de rencontres et de présentations d’alternatives écologiques, depuis sa création en 1986.

EA : Pouvez-vous nous donner un aperçu du programme du prochain congrès annuel d’espéranto ?
AB : Le congrès interassociatif d’Espéranto-France est l’occasion de découvrir une région de France et de faire connaissance avec nos compatriotes espérantophones, mais aussi de pratiquer la langue espéranto, surtout si des espérantophones d’autres pays viennent participer au congrès, ce qui sera le cas cette année puisque déjà quelques espérantophones allemands sont inscrits. Par ailleurs, en plus de l’assemblée générale d’Espéranto-France et des réunions de son conseil d’administration, ce congrès permet à d’autres associations de proposer une réunion à leurs adhérents, ce qui sera le cas de la section française de ILEI, d’Espéranto-Développement-45 et d’Europe-Démocratie-Espéranto. Enfin nous avons prévu qu’une session d’examen soit proposée par l’Institut Français Espéranto, le lundi 8 mai. Toutes les activités se dérouleront soit dans la Maison des Italiens, lieu principal du congrès, soit dans la Maison des Solidarités.
Et pour finir, il est important de rappeler que le thème du congrès est la lumière parce que Lyon est associée à la lumière avec sa traditionnelle fête du 8 décembre transformée en fête de la lumière, mais aussi avec le cinéma et les illustres frères Lumière. La lumière, c’est aussi le soleil et donc les planètes, or Lyon est le berceau de l’astronomie moderne en France depuis la création de l’Observatoire de Lyon en 1878. Aujourd’hui il est connu sous le nom d’Observatoire de Saint-Genis-Laval et poursuit son activité avec l’aide de l’université Lyon 1 (Claude Bernard). Lyon accueille le plus important club d’astronomie de France (CALA).

EA : Quels types d’activités et d’événements sont prévus ?
JPEG - 1.5 MoAB : Nous proposons des activités classiques pour ce type d’événements : visites touristiques dont une en vélo pour les matinaux, dimanche matin, pour aller voir le lever du soleil au grand parc de Miribel-Jonage. Conférences et concerts et des moments de convivialités en proposant de partager tous ensemble le repas de samedi midi et de participer à celui de dimanche midi ; les deux se dérouleront dans la Maison des Italiens.

EA : Comment se déroule le processus de planification d’un congrès annuel d’espéranto ?
AB : La première chose que nous avons faite a été de constituer une équipe composée de volontaires ayant un domaine d’intervention spécifique comme par exemple la recherche de locaux, l’organisation d’excursions, l’élaboration et le suivi du budget, la communication, la construction d’une page internet dédiée au congrès, etc.
Bruno Flochon, président d’Espéranto-France, nous a aidés, dès le début, à dresser la liste des tâches à effectuer. Ensuite il convient de définir les priorités dans la perspective du calcul du montant de la cotisation du congrès et de l’élaboration du bulletin d’inscription, qui devrait être publié le plus tôt possible. Donc il faut rapidement évaluer les dépenses liées aux locaux, au programme musical et à la planification des visites et des conférences. Nous avons pris du retard en raison de la recherche laborieuse de locaux, liée aux réponses tardives de certains interlocuteurs. Des réunions sont évidemment nécessaires pour que toute l’équipe contribue à résoudre les problèmes et mon rôle consiste à coordonner et veiller à ce que rien ne soit oublié !

EA : Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés ?
Le congrès doit être accessible au plus grand nombre et donc nous avons eu le souci de trouver des logements à prix modérés et des locaux à prix abordables dans le but de limiter le coût de l’inscription au congrès. En outre nous avons pris en compte la limitation de la durée des déplacements entre les différents lieux où se dérouleront les activités et leur facilité d’accès avec les transports en commun lyonnais. Le plus grand défi a été de trouver des locaux pour accueillir le congrès. Lyon est une grande métropole, qui dispose de centres de congrès privés à des prix inaccessibles, et les salles municipales ne sont pas forcément adaptées (horaires limités) pour répondre à nos besoins. Concernant le logement, il existe dans notre ville le Centre International de Séjour à Lyon situé dans le 8e arrondissement de Lyon, qui propose des chambres à prix très attractifs, avec cafétéria, espace de convivialité et salles de réunions. Malheureusement ces dernières ne convenaient pas pour toutes les activités, comme par exemple l’assemblée générale d’Espéranto-France et les plages horaires pour les soirées.

EA : Comment faites-vous connaitre le congrès et l’espéranto au grand public à l’occasion du congrès ?
AB : Nous utilisons bien entendu nos sites internet et, en septembre 2022, nous avions annoncé l’évènement au cours des forums des associations auxquels nous avons participé. De plus, mi-février, nous en avons parlé pendant le salon Primevère (voir compte rendu ci-joint).
Une information a été transmise aux clubs de Francfort, Milan et Yokohama, avec qui Espéranto Lyon entretient des échanges depuis de nombreuses années dans le cadre du jumelage. Nous avons du reste prévu une réunion en vidéo-conférence lundi 8 mai. L’horaire n’est pas encore arrêté en raison du décalage horaire avec le Japon. D’autres pistes de communication sont en cours d’étude.

Participation d’Esperanto Lyon au salon Primevière : PDF - 3 Mo


[1Universala Kongreso : congrès mondial

[2Universala Esperanto-Asocio : Association universelle d’espéranto

[3Somera Esperanto-Studado