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Le Congrès des Villes-pont, de Hannes Larsson

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Hannes Larsson, né en Finlande d’un grand-père suédois, ingénieur spécialisé dans la résistance des matériaux, épouse une Française, travaille en Italie puis à Bruxelles au quartier général de la Commission européenne. C’est dire qu’il parle six langues : le finnois, le suédois, le français, l’anglais, l’allemand et l’italien, sans parler de l’espagnol qu’il lit… et l’espéranto qu’il a découvert il y a une quinzaine d’années.

Il vient de publier aux éditions de la Société des Écrivains un roman policier, Le Congrès des Villes-pont / The Congress of Bridge-Cities. Le livre est écrit en deux langues : sur la page de gauche, le texte en français, sur la page de droite, le texte en anglais. Mais ne vous y trompez pas ! L’auteur se moque gentiment de la domination de l’anglais : le texte en anglais, qui, dans le récit, est l’œuvre d’un Français qui a fait huit ans d’anglais à l’école et prétend maîtriser la langue de Shakespeare, traduit mot à mot les expressions idiomatiques, par exemple « travailler d’arrache-pied » est traduit par work at tear-foot, corrigé page 157 en to work hard !

Au congrès des villes-pont, à Pont-à-Mousson, l’idée est de créer des ponts et de favoriser la paix dans le monde. Pour faciliter le dialogue, un linguiste, anglais (excusez du peu !) propose aux Ivoiriens, Brésiliens, Canadiens et autres d’utiliser une langue commune, neutre et facile à apprendre : l’espéranto ! Ceci permet à l’auteur de glisser des arguments en faveur de la langue équitable, symbole d’union et de partage.
Comme il s’agit d’un roman policier, le lecteur suit l’intrigue et « absorbe » au passage des informations sur l’espéranto. Les personnes habituées à assister à des congrès internationaux reconnaîtront en souriant les moments clés ou les problèmes que l’on peut rencontrer lors de ces congrès.

Cela pourrait être une bonne idée de demander à votre bibliothèque de le commander pour agrandir le cercle des lecteurs.