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Découverte

Découverte : La cotisation interassociative groupée à Espéranto-France.

Esperanto Aktiv n° 55 – février 2015

Esperanto Aktiv’ : Saluton, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Véronique Bichon : Je m’appelle Véronique Bichon, je suis vice-trésorière et bientôt trésorière du Cercle Biterrois d’Espéranto.

Bruno Flochon : Bruno Flochon, responsable de l’association Espéranto-Strasbourg.

Claude Labetaa : Claude Labetaa, vie-président et animateur du Groupe Espérantiste Périgourdin.

Michel Sarbach : Michel Sarbach, trésorier du Groupe Espérantiste de Bourg-en-Bresse.

EA : En quoi consiste l’adhésion interassociative groupée à Espéranto-France ?

VB : L’adhésion interassociative est un fonctionnement très coutumier dans plusieurs associations. Il s’agit de payer une cotisation globale comprenant une partie pour l’association nationale, une partie pour l’association fédérale et une partie pour l’association locale. Ainsi, sans y faire attention, nous soutenons à la fois les actions locales et nationales (ce qui nous permet d’avoir à prix coûtant du matériel de qualité et de soutenir l’action politique de l’association).

EA : Depuis quand votre club a-t-il choisi la cotisation interassociative groupée à Espéranto-France ?

VB : À Béziers, nous sommes le premier club à avoir bénéficié de ce mode de cotisation, en 2012-2013.

BF : Espéranto-Strasbourg l’a adopté depuis 2013. Ainsi, cela fait maintenant la deuxième année que nous utilisons le système avec succès.

CL : Le Groupe Espérantiste Périgourdin a choisi cette cotisation interassociative lors de l’assemblée générale de juin 2013, et l’a appliquée à partir de l’année 2013-2014

MS : Le groupe de Bourg-en-Bresse a adopté le nouveau système de cotisation à l’unanimité (20 participants) pendant l’assemblée générale du 10 janvier 2014, pour l’année 2013-2014, comme Albertville et Moûtiers en Rhône-Alpes. À cette occasion, le rôle de l’association nationale a été expliqué : coordination, promotion, services aux adhérents et aux clubs.

EA : Quelle différence cela fait-il pour les membres du club ?

VB : Grâce à Esperanto-Aktiv’, les membres du Club Biterrois sont informés de ce qui se passe au niveau de l’association nationale et dans les différentes régions de France. Même si certains ont eu du mal à se faire au changement, entre autres la trésorière qui ne peut plus suivre comme avant les finances de l’association, tout le monde s’est habitué à faire son chèque au nom d’Espéranto-France désormais.

BF : Les membres payent le même prix qu’avant, si l’on tient compte de la déduction fiscale, mais la cotisation apparaît plus importante. À Strasbourg, personne n’a renoncé à sa cotisation ou ne s’est plaint du changement, sauf quelqu’un qui n’habite pas en France et ne peut donc pas bénéficier de la déduction fiscale... Ceci est une situation très spéciale, possible du fait de la proximité de notre club avec l’Allemagne, ce qui permet à quelqu’un d’y habiter et de travailler en France.

CL : Avant, nos adhérents payaient 25 € pour adhérer au Groupe Espérantiste Périgourdin et recevoir notre bulletin d’information trimestriel. Depuis, les cotisants adhèrent à la fois à notre groupe et à Espéranto-France. Or, le prix n’a pas changé pour les personnes non imposables (25 €), voilà un avantage. Les cotisants imposables paient maintenant 40 € mais, grâce à la déduction fiscale, la somme totale réelle s’élève seulement à 20,20 €. Cependant, bien que nous leur ayons expliqué la nouvelle organisation, quelques adhérents la trouvent compliquée, principalement s’ils sont abonnés à la revue Le Monde de l’Espéranto ou s’ils adhèrent également à l’association mondiale UEA, ou quelquefois à ILEI, la ligue internationale des enseignants d’espéranto.

MS : Pour un prix diminué de moitié (après la déduction fiscale), les membres de Bourg-en-Bresse sont heureux de contribuer au renforcement de notre mouvement en apportant plus de représentativité aux espérantistes qui sont en relation avec les organes officiels de l’État. En outre, ce système a permis de multiplier le nombre d’abonnés à la revue Le Monde de l’Espéranto. À l’occasion d’une enquête interne lancée en 2013, plusieurs avaient demandé que soit trouvé un moyen de déduire la cotisation des impôts. Souhait maintenant exaucé !

EA : Le lien entre chaque membre du club et Espéranto-France s’est-il renforcé (hormis sur le plan financier) ?

VB : Pour la présidente et les nouveaux arrivants au Club Biterrois, c’est un avantage considérable car ils ne se sentent plus isolés dans une région peu dynamique.

BF : Concernant Espéranto-Strasbourg, je ne suis pas certain que le lien soit renforcé. Au moins les membres ont-ils conscience qu’il existe un mouvement national lorsqu’ils adhèrent. Cependant, en 2014, je souligne que nous avons réussi à faire venir pour la première fois deux élèves du club au congrès national à Chambéry. C’est déjà une réussite. Mais nous avons déjà diffusé de l’information sur Espéranto-France, ses congrès et sa revue par le passé, au minimum une fois par an, pendant la soirée culturelle au cours de laquelle on présente le mouvement espérantiste.

CL : Le lien s’est renforcé à Périgueux, principalement pour ceux qui sont abonnés à la revue Le Monde de l’Espéranto.

MS : L’adhésion à ce nouveau système est trop récente à Bourg-en-Bresse pour pouvoir répondre à cette question. Cependant, le nombre de lecteurs de la revue Le Monde de l’Espéranto a augmenté à plus de dix personnes au lieu de deux ou trois... Nous apprécions d’être consultés par Espéranto-France à propos du système de cotisation, qui semble beaucoup plus cohérent. Il paraît évident que nous adhérions à l’association nationale en adhérant à un club qui en fait partie. Mais nous aimerions être consultés plus souvent concernant d’autres thématiques, par exemple les « tournants » dont Mark Fettes a parlé dans le numéro de janvier de la revue Esperanto : « Nous devons être ouverts aux idées neuves, aux nouvelles perspectives, n’imaginons pas que le problème linguistique puisse un jour se résoudre à part des autres grandes questions... »

EA : Pourquoi avoir changé pour l’adhésion interassociative ?

VB : Avec la présidente du Club Biterrois d’Espéranto, nous voulions renforcer notre soutien à l’association nationale pour lui donner plus de poids politique. Nous bénéficions depuis des années des petits calendriers de JEFO, du matériel de propagande, de revues de qualité. Tout cela a un coût humain très important, que nous voulions soutenir par une adhésion collective.

BF : Espéranto-Strasbourg a choisi l’adhésion interassociative parce que nous avons besoin d’un mouvement national fort, qui répande la langue de diverses manières. Pour cela, le nombre de membres a de l’importance. C’est aussi une façon de renforcer le lien avec nos membres locaux, en montrant que l’espéranto est un réseau de personnes et de membres actifs, et d’associations qui les relient.

CL : L’avantage principal est que le nombre de membres d’Espéranto-France a augmenté. Le but des espérantistes ne doit pas être de rester isolés dans leur région. Nous devons de plus en plus soutenir les associations nationales et internationales.
En ce qui concerne les membres du Groupe Espérantiste Périgourdin, les avantages personnels sont de recevoir des informations extérieures à notre groupe et pouvoir participer à des échanges plus vastes.

MS : On peut espérer que ce type d’adhésion permettra la participation de plus de membres de Bourg-en-Bresse dans les débats internes. Bien sûr, le congrès national est un moment fort de la vie de l’organisation auquel, malheureusement, nous ne participons pas suffisamment pour diverses raisons. C’est pourquoi d’autres outils sont très importants pour renforcer ce lien : la lecture d’Esperanto-Aktiv’, la diffusion de documents vidéos, comme ceux de Jacques Baratié, les débats actuels sur des ateliers dans les écoles élémentaires, etc.