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Découverte

La radio chinoise internationale en espéranto

Esperanto-Aktiv’ n° 77 – mars 2017

La Radio chinoise internationale a plus de 75 ans. Cette chaine d’état émet en espéranto depuis plus de 50 ans. Pour mieux vous la faire connaitre, Esperanto-Aktiv’ a interrogé Selena, la rédactrice en chef de l’équipe espérantophone.

Esperanto-Aktiv’ : Saluton Selena ! Pourriez-vous nous présenter votre équipe, svp ?

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Selena : Aujourd’hui la rédaction espérantophone de la Radio internationale chinoise (Ĉina Radio Internacia) est composée de douze employés, jeunes pour la plupart. Ils apprennent l’espéranto à l’université ou par des cours radiophoniques. Ce sont des journalistes professionnels tous spécialisés sur les reportages et les évènements du mouvement espérantiste.
J’ai appris l’espéranto en 2001, après que je suis entré à la radio chinoise, en demandant à une espérantiste chinoise chevronnée, Wang Yuqin, de me l’enseigner. Depuis 2010, je dirige la rédaction.

EA : Comment sont nées votre radio et sa rédaction espérantophone ?

Selena : La Radio internationale chinoise a été fondée en 1941, dans le but de faire connaitre la Chine au monde et le monde à la Chine. La rédaction espérantophone s’est établie avec le même objectif en 1964, date à laquelle ont commencé les diffusions en espéranto. Elle vise aussi à accroitre l’intercompréhension et l’amitié entre les espérantistes chinois et ceux d’autres pays.

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EA : Que savez-vous de vos auditeurs ? Quelles sont les émissions les plus populaires ?

Selena : La rédaction espérantophone gère différentes plateformes : la radiophonie hertzienne, la radio en ligne et un périodique. Elle cultive une forte proximité avec les auditeurs, les internautes et les lecteurs. Au cours des dernières années, les reportages sur la page internet et les réseaux sociaux ont gagné plus d’attention que ceux dans les médias traditionnels, comme la radio et le périodique.
En général, les reportages sur les évènements espérantistes et les entretiens sont les émissions les plus appréciées des internautes. Il en est de même pour les évènements internationaux, dont les actualités les plus médiatisées surtout bénéficient d’un grand écho.

EA : Comment attirez-vous de nouveaux auditeurs ? Quelle communication faites-vous sur vos émissions ?

Selena : Aujourd’hui nous communiquons avec les espérantistes sur les réseaux sociaux, par exemple sur Facebook. Nous publions régulièrement des extraits de reportages contenant des écrits, des photos et des vidéos. Nous rencontrons aussi nos auditeurs lors des Congrès mondiaux chaque année.

EA : Y a-t-il un risque que votre radio disparaisse ?

Selena : Aujourd’hui, je n’envisage pas une telle éventualité. Bien sûr, nous devons tous rester prudents pour éviter cela. Aussi, nous adaptons nos médias par tous les moyens pour rester dans le coup. Nous faisons aussi beaucoup attention aux réactions et à l’opinion des auditeurs et des internautes, grâce auxquels nous améliorons la qualité et les formats de nos émissions.

EA : Quel est votre dernier projet en date ?

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Selena : En 2017, nous poursuivons nos activités avec le festival de courts-métrages Teo kaj Amo (« thé et amour ») et inviterons quelques primés en Chine pour faire connaissance avec la culture du thé. D’autre part, nous avons également pour projet d’ouvrir une rubrique littéraire sur notre page internet et d’inviter des gens de lettres et des amateurs de littérature à nous envoyer leurs créations. Nous les publierons sur notre page après mise en forme.

EA : D’après vous, la Radio chinoise internationale constitue-t-elle un bon outil de publicité pour l’espéranto ?

Selena : La Radio chinoise internationale utilise et propage l’espéranto depuis 1964 et n’a jamais arrêté depuis plus de 50 ans. En ce sens, je pense que oui.

EA : Dankon al vi !