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Entretien avec deux nouveaux « komitatanoj »

Esperanto-Aktiv n° 116 - octobre 2020

Ce mois-ci Esperanto Aktiv’ s’est entretenu avec Éric et Véronique, nouvellement élus au conseil d’administration d’Espéranto-France.

Esperanto Aktiv’ : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

JPEG - 138 koÉric : Je m’appelle Éric, je suis professeur de Sciences de la Vie et de la Terre à Marseille. J’ai déjà eu l’occasion d’enseigner l’espéranto en atelier au collège et les élèves étaient très impliqués. J’aime pratiquer le sport en général, apprendre des langues, faire des voyages, des excursions. L’Espéranto m’a permis de rencontrer des personnes avec lesquelles j’ai pu faire des road-trips à travers l’Europe et le Maroc.

JPEG - 375.3 koVéronique : Je m’appelle Véronique Bichon, je suis professeur des écoles. Je suis pour la troisième année en poste sur une classe de maternelle à Foix.
Depuis 2006, j’utilise l’espéranto pour voyager et échanger en participant à des rencontres, principalement l’été.

EA : Pouvez-vous nous dire quand et comment vous avez découvert l’espéranto ?

Éric : On m’a parlé pour la première fois de l’espéranto lorsque j’étais élève de 3e à Toulon. Notre professeur d’anglais nous avait parlé rapidement du principe de « langue internationale » et donc de l’espéranto pendant un temps très court, peut-être 5 minutes, mais l’idée d’une langue neutre à visée internationale m’avait beaucoup plu. Lorsque, trois ans plus tard, l’accès à internet se développait en France, j’avais toujours en tête cette langue et je me suis mis à faire des recherches dessus. Je suis rapidement tombé sur un logiciel gratuit Kurso de Esperanto qui proposait des cours gratuits et avec un correcteur volontaire gratuit. Ça m’avait tellement séduit que j’avais fini les cours en deux semaines.

Véronique : J’ai découvert l’espéranto quand je suis arrivée à Montpellier en 2000 pour suivre la formation de professeur des écoles à l’IUFM. Lors du forum des associations, je me suis arrêtée au stand d’espéranto qui vantait la logique et la facilité de cette langue.
En 2004, j’ai découvert une association d’espéranto sur Béziers. La première année, j’avais une prof rien que pour moi. C’était l’occasion de savoir si j’étais capable d’apprendre et de parler une autre langue que le français. Depuis, je parle couramment deux langues : le français et l’espéranto.

EA : Pouvez-vous nous dire ce qui vous a motivés à vous porter candidats au conseil d’administration ?

Éric : J’ai envie de participer à la vie de l’espéranto en France, pouvoir la faire connaître du plus grand nombre (car malheureusement beaucoup disent « C’est quoi l’espéranto ? », « ça existait avant », etc.), mais aussi pour aider de l’intérieur à ce que l’association se porte bien, donner de nouvelles idées...

Véronique : J’ai déjà fait partie du CA d’Espéranto-France à l’époque où je représentais la fédération Languedoc-Roussillon. J’ai participé à l’organisation du congrès mondial d’espéranto à Lille en 2015. Suite à cela, j’ai déménagé et je me suis éloignée des responsabilités associatives. Je reviens avec l’envie de soutenir les actions permettant de faire connaitre et faire vivre à tous les niveaux l’espéranto.

EA : Si vous aviez une baguette magique, qu’est-ce que vous aimeriez changer dans le monde ?

Éric : Une baguette magique ? Alors peut-être que ma formation de prof de SVT me pousse à vouloir que le monde soit moins pollué, qu’on oublie les guerres politiques, économiques.

Véronique : Le système politique : j’aimerais sortir du système pyramidal, inefficace et couteux, pour mettre en place un système réellement démocratique où chaque citoyen peut exprimer ses choix, qui seront entendus.

EA : Comment voyez-vous le mouvement espérantiste dans 10 ans ?

Éric : Je pense qu’avec les nouvelles applications comme Duolingo, les sites internet comme Ikurso, etc., l’âge moyen des espérantistes devrait être plus jeune. Je pense que cette langue sera peu à peu plus connue et reconnue du grand public.

Véronique : Je pense que l’espéranto pourrait jouer un rôle politique de plus en plus important au niveau international, en soutien à toutes les associations, à tous les organismes qui luttent contre la suprématie de quelques grandes multinationales par l’entraide et la communication.