français

Découverte

L’espéranto dans les nouvelles activités périscolaires.

Esperanto-Aktiv’ n° 59 – juin-juillet 2015

La réforme des rythmes scolaires a dégagé dans la semaine des écoliers un temps d’activités périscolaires (TAP). Les écoles primaires proposent désormais différentes nouvelles activités périscolaires (NAP) en fin de journée. Quelle bonne occasion pour faire connaitre (voire enseigner) l’espéranto auprès des plus jeunes ! Un peu partout en France, différentes expériences ont eu lieu. Michel Dechy fait partie de ceux qui sont allés dans les écoles présenter notre langue internationale aux écoliers du primaire. Il dresse pour Esperanto-Aktiv’ un petit bilan de son année.

Esperanto-Aktiv’ : Pourrais-tu te présenter rapidement ?

Michel Dechy, prof de maths retraité, encore parfois ponctuellement prof de tennis, mais plus souvent prof d’espéranto.
Originaire de la région du Nord-Pas-de-Calais, j’y ai fait toute ma carrière après un passage de neuf années en Guadeloupe.

Michel Dechy

EA : Comment l’espéranto peut-il profiter des NAP/TAP ?

Pour enseigner l’espéranto, une grande difficulté est de trouver des élèves et le cadre de pratique de la langue. J’enseigne l’espéranto, officiellement, à l’Université du Temps Libre de Lille et, de manière officieuse, à l’Université Lille III.
Je le présente souvent dans des écoles, des collèges et des lycées.
Les TAP et NAP étant officiels, ils sont une manière de trouver à la fois des élèves et le cadre.
L’espéranto peut donc gagner en visibilité et en notoriété. Toutefois il s’agit de « volontariat » et en fin de journée scolaire, les enfants sont fatigués.
Des « chanceux » rentrent même à la maison regarder la télé ! Pourquoi choisir une activité que l’on ne connaît pas ou mal ?

EA : Que fais-tu avec les enfants dans ce cadre ?

Les séances durent 1 h 30, j’y inclus donc une pause sportive avec balles : mi ĵetas, kaptas, donas, ricevas la pilkon…
Chaque enfant reçoit une chemise fluo pour y mettre son dossier illustrant l’espéranto. Des photocopies sont distribuées lors des séances : alphabet illustré, nombres, couleurs, calendrier, dessin et coloriage, chansons…
Après 7 à 8 séances, je change d’école. Les parents sont invités à la fin de la dernière séance pour une petite présentation par leurs enfants.

EA : Quelles sont les autres expériences similaires en France ?

Environ une quinzaine d’expériences ont lieu en France, parfois durant toute l’année, mais plus souvent pendant une période entre deux vacances.

EA : Peut-on espérer le développement de ce genre de pratiques ?

Bravo à tous ceux qui ont saisi cette opportunité.
Même si cela n’est pas si facile, ce serait bien de continuer et de développer le nombre d’écoles proposant cette activité.
Une séance par semaine par école ?
Certaines municipalités rémunèrent les enseignants.

Dankon !

Le 18 mai, Grand Lille TV est venu suivre Michel à l’école primaire pour voir les enfants dans le cadre des TAP. Le film est sur YouTube.